C’est un fait, je n’ai pas inventé l’eau chaude et je n’ai pas la science infuse.
Saurais-je alors me préparer une tasse de thé dont je raffole et abuse ?
Sans prendre tout au pied de la lettre, j’aime le Thé.
Qu’il est heureux le moment d’une tasse parfumée.
Je frémis de bien-être tandis que l’eau en fait autant,
je choisis le parfum, ce sera noir, vert ou blanc.
Alors que je plonge mon thé dans le liquide brûlant,
mon sucre coule au fond et se répand doucement.
J’arrose d’un filet de citron et je brasse lentement.
Je nage dans le bonheur, je suis prête à boire la tasse, tout simplement.

Il y a tellement de façons de choisir son café…
Un café sur le pouce quand on vous met à l’index.
Un petit café court quand on trouve le temps long.
Un grand café noir pour combler un blanc.
Un café instantané quand on veut prendre son temps.
Un café allongé pour pouvoir se lever.
Un café au lait quand tout va de mal en pis.
Un café en grain quand on est moulu.
Il y en a bien d’autres mais j’ai préféré filtrer,
En abuser serait un peu fort de café !

Un jour de grisaille, comme dans un vieux film en noir et blanc,
une blonde impassible attend patiemment son amant.
Pensive devant son café dans ce vieil estaminet,
rougissant secrètement de leur cinq-à-sept éhonté.
Imaginant leur tête-à-tête elle boit du petit lait.
L’amour est-il soluble consommé à la dérobée ?
L’homme fort et robuste entrera par la porte d’alcôve,
Langoureusement ils s’en iront prendre le café du pauvre.

Si je vous dis que j’ai un grain me croirez-vous ?
J’ai un grain de beauté, une petite coquetterie.
Cela rend un peu jolie alors parfois je fais mouche.
Quelquefois j’ai aussi un petit grain de folie,
Vent de fantaisie qui me donne le sourire à la bouche.
Si quelque chose d’audacieux et de curieux m’interpelle,
Je m’en mêle et j’adore mettre mon petit grain de sel.
Disserter sur le café, qu’il soit en grain ou en poudre,
Fut un exercice qui m’a donné du grain à moudre.

Certains diront : Tempête dans une tasse de thé !
La philosophie du thé est ainsi jugée,
parfois méconnue ou simplement ignorée.
Il s’agit là d’un rituel voire d’une cérémonie,
une hygiène, un exercice, une précise géométrie.
A son usage est lié le culte de l’imparfait,
un art appliqué pour accomplir méthodiquement,
ce geste simple mais organisé et apaisant.

« Le café est un breuvage qui fait dormir quand on en prend pas. » – Alphonse Allais
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